Accompagnement des parents…
- Accompagnement périnatal
- Soutien à la parentalité
- Adoption
En 1900, 1 enfant sur 5 décède avant de fêter son premier anniversaire, principalement à cause d’infections.
Pendant la guerre 14-18, les 800 «Consultations de Nourrissons» jouent un rôle fondamental dans la diminution de cette mortalité en favorisant l’allaitement maternel, une répartition équitable des secours alimentaires, et en enseignant l’hygiène aux mères.
Ainsi, à la fin de la guerre 14-18, la mortalité infantile est réduite de moitié et se situe autour d’1 enfant sur 10.
L’ONE rédige une première réglementation des crèches et des pouponnières en 1919, considérée comme «sévère pour l’époque».
Les locaux, les conditions hygiéniques d’aération, de chauffage et d’éclairage sont précisés, ainsi que le rôle du médecin (une visite une fois par mois) et de l’infirmière.
Le nombre d’enfants par gardienne ne dépasse pas 10 s’ils sont âgés de moins de 18 mois et 20 s’ils ont entre 18 mois et 3 ans.
Les membres du personnel sont exclusivement féminins.
Les thèmes abordés seront très larges.
1924: hygiène du lait; 1928: éducation des mères et mortalité infantile; 1932, protection des enfants orphelins; 1933, tutelle des enfants naturels; 1934: la syphilis des nourrissons; 1939: l’enseignement de la puériculture en Belgique...
Cette collaboration étroite de l’ONE avec le monde scientifique est toujours bien réelle après 100 ans.
Ce livre, écrit par le Dr Garot, Conseiller médical de l’ONE est le premier d’une longue série. Il sera réédité à dix reprises.
Il est représentatif du désir de l’ONE de toujours améliorer la qualité et le professionnalisme des services offerts.
En effet, depuis la création de l’ONE, politiques, administratifs, infirmières et médecins travaillent main dans la main et mettent un point d’honneur à ce que la formation des intervenants psycho-médico-sociaux soit parmi les meilleures.
Plus sévère que la précédente, la réglementation de 1938 exige du personnel qualifié (la directrice doit posséder un diplôme d’infirmière et le personnel doit être recruté parmi les infirmières, puéricultrices, éleveuses ou équivalent), elle renforce l’encadrement (1/8 crèches, 1/5 pouponnières), fixe des normes plus strictes pour les locaux et du point de vue médico-social et différencie les crèches et les pouponnières.
Mme Feyerick-Nevejean, Directrice de l’ONE, sauve plus de 3000 enfants juifs sous de faux noms dans les «colonies» de l’ONE ou encore les retire d’autorité d’une caserne où les Nazis les avaient regroupés.
A la fin de sa vie, elle est honorée du titre de «Juste parmi les justes».
Les travailleurs de l'ONE prennent, eux aussi, des risques afin d’assurer la sauvegarde des enfants en danger, indépendamment de toute considération sur leur origine ethnique ou culturelle.
Dans son rapport d’activité de 1952, l’ONE reconnaît que les crèches et les pouponnières autrefois réservoir de maladies offrent désormais une plus grande protection aux enfants qu’elles hébergent.
La crèche «n’alourdit plus le taux de mortalité infantile».
Depuis sa création, l’ONE se préoccupe du devenir des enfants étrangers séjournant sur son territoire.
Ce service est le reflet de la volonté de l’ONE d’être accessible et adapté à toutes les situations particulières et à tous les enfants quelles que soient leurs origines.
Leurs besoins spécifiques sont analysés et des solutions sont mises en place: services d’interprétariat, traduction des documents informatifs, passage des infirmières dans les centres d’accueil pour migrants…
L’ONE organise en 1958 plusieurs colloques nationaux et internationaux dédiés à l’enfant: Juges d’enfants, Protection de l’Enfance, Education Préscolaire, Prévention des accidents, santé de l’enfant de 1-6 ans.
La mortalité infantile n’est plus la préoccupation principale.
On parle de l’amélioration qualitative de la santé de l’enfant, de vaccination contre la diphtérie et la poliomyélite, du dépistage des troubles sensoriels et psycho-moteurs et du développement mental et psychique de l’enfant.
Jusqu’alors, l’organisation de la vaccination antivariolique et antipolio relève des autorités communales, l’ONE ne joue qu’un rôle de suppléance.
La généralisation des vaccinations par les Consultations de l’ONE fait l’objet de longues discussions.
En 1960, le Dr Borremans-Ponthière, présidente du Comité Médical Supérieur, plaide vigoureusement en faveur de la vaccination systématique des nourrissons dans le cadre des consultations de l’ONE.
Plusieurs pays dont la Belgique estiment être confrontés à un manque de places de garde.
Les sections prégardiennes (enfants de 18 mois à 36 mois) organisées sur les sites scolaires se multiplient. L’ONE prend l’initiative de les reconnaître mais exige que la vie quotidienne soit ‘réellement éducative’ et que les enfants disposent de matériel de jeu. Les locaux pour le repos, le jeu et l’hygiène doivent être séparés et 2 adultes par groupe de 20 enfants doivent être présents (parmi lesquels au moins une puéricultrice ou une institutrice gardienne).
Le dépistage systématique et obligatoire de la tuberculose par l’IMS (Inspection Médicale Scolaire) dans les écoles date de 1964.
Les enfants les plus jeunes, qui sont particulièrement à risque, n’en bénéficient pas.
C’est pourquoi, l’ONE décide en 1967 d’organiser ce dépistage dans ses consultations pour tous les enfants de la naissance à l’âge de six ans.
La réforme de 1970 remplace l’accessibilité ciblée sur les familles pauvres par une accessibilité universelle.
Les subsides couvrent les frais de personnel qualifié (puéricultrices- infirmières) selon un pourcentage minimum d’occupation réelle par rapport à la capacité théorique de garde d’enfants.
Le nombre de puéricultrices est fixé par groupe d’âge. La participation financière des parents est proportionnelle aux revenus du ménage.
Ce fonds créé depuis 1971 et géré paritairement (Patrons, Syndicats, Mouvements familiaux et féminins, Caisses d’allocations familiales et Pouvoirs publics) finance dès 1974 pour moitié les crèches et pour moitié les services d’aide aux familles.
Dans le secteur de l’accueil, l’intervention du Fonds permet le financement des infrastructures et l’octroi d’un subside de fonctionnement.
En 1975, les «services de gardiennes encadrées» sont reconnus et financés par l’ONE sur base d’un forfait journalier couvrant la différence entre ce montant et la participation financière des parents (laquelle est proportionnelle aux revenus des parents comme dans les crèches).
Les gardiennes ne bénéficient pas d’une couverture sociale, leur rémunération est considérée comme un défraiement et non comme un salaire.
La Banque de données médico-sociales de l’ONE (BDMS) est imaginée les Drs. P Leleux et P Delvoye, Conseillers gynécologues passionnés de santé publique et d’informatique.
La première version tournera sur «Apple II» et sera par la suite adaptée à l’évolution de l’informatique.
Elle permet le pilotage qualitatif et l’autoévaluation des actions de l’ONE en matière de santé. Entre 2000 et 2017, l’ONE publie 11 «Rapport de la BDMS» accessibles sur le site one.be
Suites aux différentes réformes institutionnelles, les matières dites personnalisables (l'enseignement, la recherche, la culture, la promotion de la santé, l'aide à la jeunesse et les matières confiées à l'ONE) relèvent dorénavant des Communautés. L'Œuvre Nationale de l'Enfance cède donc la place à l'Office de la Naissance et de l'Enfance par l'adoption du Décret du 30 mars 1983 portant création de l'Office, compétent pour la partie francophone de la Belgique.
Le décret Brenez prévoit la formation des professionnels de l’accueil. Une formation qui doit s’inscrire dans «une approche globale du petit enfant tenant compte de la diversité des besoins du développement de sa personnalité».
Les arrêtés d’application du décret ne seront jamais signés.
Cependant une première expérience de formation continue sur base d’une dotation exceptionnelle est organisée avec l’équipe ABC formation (ULg-UCL) (1985-1986). Une expérience de formation continue sera réitérée en 1994.
En 1979, l’ONE confie à un consortium d’Universités (ULB, U Anvers, ULG, UCL) la réalisation d’une recherche action sur la maltraitance des enfants.
Le 29 avril 1985, le «Décret Monfils» consacre les recommandations de ces recherches en instituant la reconnaissance officielle de 10 équipes SOS Enfants ainsi qu’un Comité d’accompagnement de l’enfance maltraitée (CAEM).
Un accompagnement particulier des grossesses à haut risque est aussi recommandé.
Le Fonds Houtman nait en 1989 suite au legs de Mr H. Houtman en faveur de l’ONE afin de soutenir des actions et des recherches-actions en faveur l’enfance en difficulté en Communauté française de Belgique.
Ces recherches ont notamment débouché sur la création de la fonction de Conseiller pédagogique, l’amélioration de la Banque de données médico-sociales, le soutien à la parentalité en prison, la prévention des mutilations génitales féminines et des violences intrafamiliales
Manifestation de l’intérêt des organisations syndicales et de la reconnaissance par les employeurs de la question de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, l’accord interprofessionnel du 9 décembre 1992 (validé par la loi du 10 juin 1993), prévoit l’instauration d’une cotisation de 0,05% de la masse salariale pour financer des projets d’accueil d’enfants.
Au lendemain de la guerre 40-45, la situation dentaire des populations et particulièrement des enfants est catastrophique. En 1981, l’objectif mondial de l’OMS est qu’à l’âge de 18 ans, 85% de la population dispose de toutes ses dents.
De 1993 à 1997, le «Dentibus» de l’ONE et de la Fondation pour la santé dentaire, une camionnette design transformée en cabinet dentaire mobile parcourt la Wallonie et Bruxelles avec une équipe de dentistes pour dépister et sensibiliser à la santé dentaire.
Depuis 1981, on sait que pour éviter l’amblyopie secondaire, il faut dépister certains troubles de la vue avant l’âge de 4 ans. Mais cela nécessite la collaboration de l’enfant et c’est difficile à cet âge.
En 1994, une importante évolution technologique, la création d’appareils de vidéo-réfraction portables ou réfractomètres, va permettre un tel dépistage. En 2003, après quelques années de tests, l’ONE décide de généraliser progressivement ce dépistage pour tous les enfants de moins de 4 ans.
Depuis sa création, l’ONE a pratiqué la «bientraitance» sans le savoir, le concept n’apparaissant que fin du XXème siècle. De 1995 à 2015, on voit apparaître trois nouveaux mots–concepts: bientraitance, résilience et parentalité.
C’est ainsi que naîtra, grâce au soutien du Fonds Houtman, «La promotion de la bientraitance à l’ONE», fruit de questionnements des acteurs de terrain de l’ONE.
L’ONE généralisera cette démarche par la suite et en fera une de ses 5 valeurs phares.
Tous les milieux d'accueil pour enfants jusque 12 ans doivent répondre aux critères fixés dans le code de qualité. Ils élaborent un ‘projet d'accueil’ décrivant les options méthodologiques et la manière dont le développement global de l'enfant est pris en compte dans toutes ses composantes.
Une «attestation de qualité» pourra être délivrée par l’ONE.
A partir de 2003, le projet d'accueil décrit également la façon dont le milieu d'accueil s'engage à améliorer la qualité de l'accueil.
Les organismes internationaux notamment la Commission européenne (Réseau européen des modes de garde), l’OCDE, le Conseil de l’Europe, l’Unicef… réalisent des études comparatives sur l’accueil et l’éducation des jeunes enfants (AEJE).
L’ONE participe à l’examen thématique des politiques d’accueil et d’éducation des jeunes enfants de l’OCDE.
Dans le cadre d’une recherche-action soutenue par le Fonds Houtman, un groupe d’une trentaine de professionnels élabore un référentiel psychopédagogique qui dégage les idées essentielles d’un accueil de qualité destiné aux enfants de 0 à 3 ans. L'option proposée s'inscrit dans une conception dynamique de la construction des savoirs et des pratiques. Trois thèmes sont abordés: les liens, la socialisation, l’activité ainsi qu’une réflexion sur l’accessibilité et le soutien à la parentalité.
En 2007, le référentiel Viser la qualité pour les 3 à 12 ans sera élaboré selon la même optique avec la collaboration des conseillers-ères et des coordinateurs-trices accueil.
Dans le cadre d’une recherche-action soutenue par le Fonds Houtman, un groupe d’une trentaine de professionnels élabore un référentiel psychopédagogique qui dégage les idées essentielles d’un accueil de qualité destiné aux enfants de 0 à 3 ans. L'option proposée s'inscrit dans une conception dynamique de la construction des savoirs et des pratiques. Trois thèmes sont abordés: les liens, la socialisation, l’activité ainsi qu’une réflexion sur l’accessibilité et le soutien à la parentalité.
En 2007, le référentiel Viser la qualité pour les 3 à 12 ans sera élaboré selon la même optique avec la collaboration des conseillers-ères et des coordinateurs-trices accueil.
Une protection sociale minimale est organisée pour les gardiennes encadrées, renommées «accueillantes conventionnées». Un nouveau statut social leur permet d’accéder à certains droits sociaux comme l’assurance soins de santé ou les allocations familiales.
La capacité d’accueil passe de 3 à 4 enfants et, comme pour les accueillantes autonomes, une formation préalable à l’entrée en fonction est prévue et organisée.
Suite à l’élargissement du champ de compétences de l’ONE pour accompagner, aider et contrôler les opérateurs de l’accueil de tous les enfants, une nouvelle législation est adoptée pour l’accueil extrascolaire et le temps libre (2,5 ans à 12 ans).
Trois décrets vont être successivement adoptés: pour les centres de vacances (1999), la coordination de l’ATL et du soutien à l’accueil extra-scolaire (2003), et pour les écoles de devoirs (2004).
Pour répondre aux objectifs de Barcelone (10.000 places d'accueil pour 90 % des enfants de 3 ans à 6 ans et pour 33 % des enfants de moins de trois ans en 2010), le premier plan Cigogne (2003) avait pour buts d’augmenter le nombre de places d’accueil tout en les maintenant à un prix abordable, de développer une offre diversifiée, une réduction des inégalités entre les sous régions et le respect d’un code de qualité.
En 2010, la Belgique est l’un des 6 pays ayant atteint ces objectifs.
Le 17 décembre 2014, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles adopte les arrêtés donnant la base légale permettant la reprise des projets FESC par l’ONE.
Un comité d’accompagnement de l’évaluation de la mise en place du transfert est constitué. Il est composé de l’ONE, de la plate-forme FESC et des représentants des ministres et de l’OEJAJ.
Créée à l’initiative de la Ligue des familles, la plate-forme regroupe: BADJE, Promemploi., les fédérations patronales (File, Fims), les syndicats (SETCA, CNE, CGSLB) ainsi que les mouvements féminins et familiaux (Ligue des familles, FPS, Vie Féminine).
Ces transferts de compétences sont consécutifs à la sixième réforme de l’Etat.
Dans ce cadre, l’ONE accueille la promotion de la santé à l’école (PSE), la politique de vaccination, les dépistages néonataux, le dépistage de la surdité congénitale, la promotion de la santé dentaire.
Cela constitue une belle opportunité de cohérence, de nouveaux enjeux et de nouveaux défis.
Sur le plan formel, la réforme réduit le nombre de formes d’accueil, vise à harmoniser les normes et améliorer l’accessibilité financière selon une logique d’accueil pour tous; elle revoit la procédure d’inscription et vise à une simplification administrative.
Des arrêtés d’application devront concrétiser le décret adopté début 2019.